La Chronique de Şaban
« La véritable mosquée est celle construite au fond de l’âme. »
4 – İZNİK – La Céramique Turque et l’Art Ottoman
La grandeur d’une civilisation peut certainement être jugée à la grandeur de ses édifices mais surtout à sa beauté intérieure.
La beauté intérieure d’une civilisation est la pénétration de son architecture dans l’espace fini vers l’infini. On distingue toute la beauté et la splendeur d’une civilisation sur son témoignage visuel le plus évident.
Si l’architecture islamique a en effet suivi tout au long de son histoire des orientations stylistiques diverses, elle présente partout des caractères qui la distinguent des autres traditions architecturales. Parmi ses traits récurrents, le plus important est sans doute le rôle de première importance réservé à l’embellissement des surfaces. L’histoire est inscrite dans ces vieilles pierres !
Comme l’architecture, les traditions culinaires sont également un capital civilisationnel d’une grande importance. La cuisine ottomane : culture culinaire qui traverse les époques et rassemble les influences d’Europe, d’Orient, d’Asie centrale, de la Méditerranée, qui évoque des voyages, des histoires et des peuples. Aujourd’hui la cuisine contemporaine Turque, élégante, attirante, nouvelle, se réapproprie l’ancien. Et c’est cela qui est excellent !
Istanbul, c’est ça: un carrefour, une diversité de styles, de cultures, de rites. C’est l’Europe et l’Asie, la mer et la terre. C’est une mégapole et des quartiers, traditionnels ou d’affaires, où commerçants turcs, grecs, juifs, arméniens, kurdes s’y côtoient.
« La véritable mosquée est celle construite au fond de l’âme. »
İZNİK – La Céramique Turque et l’Art Ottoman
İznik, petite bourgade rurale assoupie au nord-ouest de la Turquie, a conservé des vestiges de sa puissante muraille byzantine du Ve siècle. Les Occidentaux la connaissent surtout sous son ancien nom de Nicée, là où se réunit, en 325, le premier concile œcuménique qui adopta le Credo chrétien. Mais Iznik a aussi sa place dans l’histoire de l’art comme centre de production, entre la fin du XVe et celle du XVIIe siècle, des fameuses céramiques qui comptent parmi les plus brillantes réalisations de la civilisation ottomane. Carreaux, vaisselles et autres pièces de céramique d’Iznik se vendent aujourd’hui à prix d’or sur le marché de l’art, et sont exposés dans les plus grands musées du monde. Splendides, ces céramiques peintes sous glaçure nous permettent en outre de comprendre l’émergence du nouveau style de cour à Istanbul au XVIe siècle.
Walter B. Denny s’attache à décrire la nature particulière de l’art islamique sous les Ottomans, ainsi les artisans qui ont travaillé dans le cadre des palais impériaux. Puis il examine les liens entre le style de cour en vogue à Istanbul et les ateliers de production d’Iznik au cœur de l’Asie mineure.
İZNİK – La Céramique Turque et l’Art Ottoman
239 pages – Walter B. Denny
Éditions Citadelles – Mazenod – 2004
ISBN 2-85088-210-0