46 – Aziyadé, Pierre Loti

Pierre Loti est un turcophile marqué: (« Volontiers je partirais avec eux, me faire tuer aussi quelque part au service du Sultan. ») qui prend le parti de l’Empire ottoman disloqué par les puissances européennes.

Fasciné de l’orient et de l’état Ottoman, et surtout des mœurs, et des us et des coutumes de la culture Turque. Les nombreuses photos qu’il a collectionné, montrent bien sa sympathie vestimentaire !

Son amour indéfectible pour Aziyadé, sa justesse d’esprit et surtout le regard qu’il porte sur Istanbul, sont exprimés par les nombreuses gravures de mosquée qu’il nous a léguées à travers le journal « Le Monde Illustré ».
Son écriture d’affection symbolisée par le mythe d’Aziyadé perdurera à travers le temps.

Entre le passé et le présent, il y a un « abîme » écrivait-il dans son journal intime de mars 1875. Et si l’on considérait précisément l’écriture d’Aziyadé comme une création qui viendrait combler ce manque, ce vide intérieur, lui procurant alors l’apaisement désiré ?
Le plus beau baiser est nul doute celui déposé avec pudeur et tendresse sur le front, lieu par excellence de la dignité de tout être …
La cour du corbeau…

En résumé, Pierre Loti est l’archétype de l’orientaliste à la recherche de l’orient sublimé !

AZIYADÉ
1880 – Jeune officier de la marine française séjournant en Turquie, Pierre Loti découvre Stamboul, porte de l’Orient. Un jour, il devine derrière les barreaux d’une demeure les yeux d’une femme et tombe immédiatement sous son charme.

Elle s’appelle Aziyadé. Avec l’aide de quelques complices, il entre en contact avec la jeune et belle étrangère qui vit cloîtrée dans un harem. Les deux amants que tout sépare – la langue, la religion – prennent l’habitude de se retrouver. Mais le bateau militaire qui était en mission doit quitter la Turquie.

1890 – Dix ans après, Loti décide de repartir pour seulement deux jours à Stamboul. Il veut retrouver Aziyadé. Dans les rues d’une ville qu’il ne reconnaît presque plus, il court après les traces de son ancien amour, il court après son passé.

Dans ce monologue, plusieurs êtres parlent en un, plusieurs époques, plusieurs lieux se mêlent. Moment de grâce, enivrement des pensées et des sens, histoire d’amour impossible et tragique entre un officier de marine et une belle esclave circassienne, invitation au voyage oriental dans la mythique Stamboul…

AZIYADÉ
Pierre Loti de l’Académie Française
Éditions Calmann-Lévy – 1923 – 314 pages