La Chronique de Şaban
"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité".
La plupart d’entre nous n’ont ni fait d’études en Art ni en architecture. Mais quand nous visitons les édifices on peut apercevoir le génie de leurs auteurs.
08 – L’art décoratif Ottoman
Le point commun entre un édifice et un tableau est la géométrie.
Les mathématiques sont une émanation de la géométrie.
Disons que tout ce qui est beau et harmonieux nous passionne.
L’architecture et l’art ne sont que le miroir de la psyche et la pensée de leurs auteurs.
Les différentes types de traditions artisanales dans l’État Ottoman notamment : le métal, la céramique, les textiles, la calligraphie (Hüsn-i hat), la peinture reflètent en partie la richesse du patrimoine islamique.
Ils sont le langage divin dans sa création.
« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité ».
L’art décoratif Ottoman, Tulipes, arabesques et turbans.
Les Osmanlıs sont encore de modestes bergers lorsqu’ils plantent leurs tentes dans la vallée de Soğüt sous la conduite du père d’Osman Ier, le fondateur de la dynastie.
Accédant à de nouvelles richesses par la prise de Bursa, sur la route de la soie, et à la tradition byzantine par celle de Constantinople, devenu İstanbul, les Ottomans s’adaptent rapidement. Par leur empire, au carrefour de l’Orient et de l’Occident, ils s’ouvrent aux influences chinoises, persanes, européennes, pour élaborer, dès le XVe siècle, un langage artistique original, répertoire commun à tous leurs arts décoratifs et qui conjugue cinq styles fondamentaux.
Unité et cohérence sont conservées aux siècles suivants par les ateliers impériaux ou nakkaşhanes et répandues à travers l’empire et les anciens pages qui, devenus vice-rois, emportent avec eux les goûts de la cour. La tente reste la demeure favorite du sultan mais il fait alors de ses villes de toile un perpétuel Camp du Drap d’or.
Si les céramiques ď’Iznik ou les soieries façonnées de Bursa connaissent dès le XVIe siècle un vif succès en Europe, les objets d’orfèvrerie ne dépassent guère les limites de l’empire, la peinture est longtemps tenue pour la fille cadette des maîtres persans, et la calligraphie, art typiquement islamique, déroute encore l’œil occidental par son intemporalité.
Pour la première fois en France, un ouvrage met à la disposition du grand public une étude approfondie de tous ces arts, de leurs influences réciproques comme des conditions historiques, économiques et religieuses qui présidèrent à leur épanouissement.
Complément indispensable de ce texte, rédigé par les plus grands spécialistes, l’illustration se compose de documents exemplaires, et souvent inédits.
L’art décoratif Ottoman Tulipes, arabesques et turbans
Editions Denoël – Paris 1982 Yanni Petsopoulos – 212 pages
ISBN 2 207 22827 4