La Chronique de Şaban
« La présence Ottomane ne peut-être considérée comme colonialiste »
« La présence ottomane ne peut-être considérée comme colonialiste » affirme Fatima Zohra Guechi professeur d’histoire à l’université de Constantine, auteure de thèses et d’ouvrages sur la présence turque en Algérie.
50 – Alger à l’époque ottomane
Je partage ci-dessus un texte d’un ami, qui explique les finalités de la présence ottomane dans une partie du Maghreb, une analyse que je partage entièrement !
400 ans de présence ottomane au Maghreb
« Dans le Maghreb ottoman, les Turcs et les Arabo-berbères ont trouvés un véritable équilibre social et politique. C’est ce qui explique 400 ans de présence ottomane au Maghreb.
« Ce qui n’est pas rien. Tandis que les Turcs maîtrisaient les villes et le pouvoir sur celles-ci dans une relation de vassalité avec Istanbul puis d’indépendance progressive aboutissant aux États algérien, tunisien et libyen, les Arabo-berbères contrôlaient tout l’arrière-pays et les espaces ruraux. Ainsi les tribus arabes et berbères jouissaient d’une grande liberté, ils devaient seulement payer l’impôt (créant parfois des tensions c’est vrai). Par exemple, les Beys algériens parcouraient leur beylik deux fois par an avant d’amener les impots récoltés au Dey d’Alger. »
« Les Turcs quant à eux étaient aux postes importants de l’administration de l’Etat et aux relations extérieures s’appuyant sur la force des janissaires. L’unité par l’islam permettait de faire tenir le tout dans un droit commun et dans des tâches communes notamment lorsqu’il s’agissait de se battre contre un ennemi extérieur. La Tunisie et la Libye sont quasi-indépendants à la fin du XIXeme siècle notamment autour de leur famille beylicale des Husseinites en Tunisie et des Karamanli en Libye. En Algérie, le système particulier du Deylicat n’a pas permis d’installer une véritable famille au pouvoir. » Mehdi Ben Chabane
Al-Djazai’r ottomane
Une contribution exceptionnelle à la connaissance de la physionomie architecturale, de la configuration urbanistique et du fonctionnement économique et social de l’al-Djazai’r ottomane : une telle étude de l’habitat « moyen », réputé moins attractif au regard de l’histoire de l’art, n’avait jamais été entreprise dans sa globalité.
En confrontant et en synthétisant l’ensemble des sources relatives à ce patrimoine (historiques, littéraires, graphiques, topographiques, archéologiques, socio-économiques, notariales, etc.), l’auteur propose aujourd’hui la première restitution fiable de la ville, l’ensemble étant considéré dans le continuum historique et urbain (de l’époque romaine jusqu’à l’intégration de la ville comme Régence de l’Empire ottoman) et la sphère culturelle arabo-maghrébine qui en soulignent l’originalité.
Les résultats constituent une série d’apports nouveaux pour les sujets traités. L’élaboration de l’information obtenue permet de dégager une classification typologique et chronologique de la documentation, en grande partie inédite. Une série de plans de la médina et un échantillon de cinquante maisons et quatre palais, ainsi que des tableaux récapitulatifs et une sélection de documents d’archives, sont reproduits dans le CD-Rom (compatible Mac/PC) qui accompagne cet ouvrage et que le lecteur trouvera inséré sous le 2° rabat de couverture.
Architecte de formation, Sakina Missoum consacre l’essentiel de ses recherches et publications à l’architecture et à l’urbanisme musulmans dans l’aire méditerranéenne.
Alger à l’époque Ottomane – Sakina MISSOUM Éditions Édisud – Janvier 2003 ISBN : 2-7449-03307-8 – 279 pages