Basil Zaharoff, le marchand d’armes.
Basil Zaharoff de son vrai nom Zacharie Vasiliou est né dans l’empire ottoman, à Muğla le 6 Octobre 1849. Ses parents, d’origine grec se réfugient en Russie où ils changent leur patronyme Zachariadis en Zaharoff. Ils retournent ensuite à Istanbul ou ils s’installent dans le quartier grec de la ville pour finalement repartir à Muğla.
Cette version semble la version officielle, mais tout comme la vie de cet homme, ce qui l’entoure reste un véritable mystère.
Qui est-il vraiment ?
Zaharoff est un homme aux multiples facettes, doté d’une intelligence sans pareille. Il parle plusieurs langues, le français, le turc, le grec, le russe, le polonais et a d’ailleurs voyagé dans ces pays respectifs. Il a d’ailleurs été naturalisé français à la fin de sa vie.
Il a, de par sa vie trépidante, eut plusieurs fonctions comme employé de banque en Égypte, commerçant, rabatteur, pompier, garçon de café, guide touristique à Istanbul, officier d’artillerie…
C’est un beau parleur qui sait manier le verbe, il a été surnommé le marchand de mort subite.
Adolescent, il devient pompier…en allumant lui-même les incendies qu’il éteint.
Il s’invente également plusieurs identités comme celle d’un général russe, qui lui permettent de se faire inviter dans les milieux bourgeois qu’il fréquente.
Ses débuts dans la vente d’armements
En 1877, à l’âge de 28 ans, il fait la connaissance d’un fabricant d’armes à la recherche d’un successeur, de la fameuse firme Vickers-Maxim ou …Nordenfelt, on ne sait pas vraiment. Il signera ses premiers contrats en tant que vendeur d’armes en tirant parti de la guerre gréco-turque (1897). Il vend un des premiers sous-marin aux Grecs, se rend auprès du sultan et lui dit que les grecs viennent d’acquérir un sous-marin…le Sultan lui en achètera deux, les Nordenfelt II (rebaptisé Abdülhamid) et Nordenfelt III (rebaptisé Abdülmecid)
Il tirera une majorité de ses bénéfices en vendant son arsenal à tous les pays en conflit, notamment lors de la première guerre mondiale. Il fonde également la Banque d’Athènes avec des capitaux anglais.
Basil Zaharoff était un homme entouré de mystère, on racontait qu’il avait plusieurs sosies et qu’il était donc impossible de savoir réellement où il se trouvait. Des journalistes ont tentés de l’interviewer en vain, à part une fois; le récit de cette entrevue devait rester dans les coffres d’une banque jusqu’à la mort de Zaharoff, le fichier CAB301/116 des archives nationales britanniques. Les secrets entourant cette conversation étant capable de renverser le gouvernement… Les manuscrits ont été brulés par lui-même. Le fichier CAB301, lui est resté dans les coffres britanniques !
Basil Zaharoff meurt le 37 novembre 1936 à l’âge de 87 ans à Monte-Carlo (Monaco). Sa tombe se trouve dans son domaine, le château de Balincourt (dans l’Oise), qu’il avait acheté en 1915.
