De nos jours en Turquie et à l’époque de l’Empire Ottoman, il existait une coutume pendant le mois de Ramazan qui consistait à suspendre des inscriptions visibles la nuit entre les deux minarets d’une mosquée. On appelle cela ‘Mahya’ en turc, qui signifie « Écriture dans le ciel ».
Il s’agit là d’une tradition de la ville d’Istanbul en particulier qui remonte à 400 ans, pendant la construction de SultanAhmet Camii (Mosquée bleue). Il est dit que les mahya tirent leur origine du règne d’Ahmet I qui fut si satisfait d’un mahya qu’avait créé un imam, qu’il ordonna que cette ornementation soit répétée dans les mosquées d’Istanbul.
A partir du 17 siècle et jusque dans les années 30, des lampes à huile étaient utilisés pour reproduire les écritures ottomanes, ou des images de roses ou de tulipes. Des phrases accueillant le mois de Ramadan étaient ainsi créées pour célébrer ce mois de jeûne, un des piliers de l’Islam.
Aujourd’hui encore on retrouve les « Usta », les maîtres en la matière. Les ampoules électriques ont ainsi remplacées les lampes à huiles, mais le travail de préparation reste toujours fastidieux.
On retrouve des messages comme « Oruç tut, sihhat bul » (Jeûne et sois en bonne santé), « Hos geldin Mubarek Ramazan » (Bienvenue Ramadhan béni) ou encore « Müminler Kardestir » (Les croyants sont des frères).