En 1456, les Ottomans atteignirent Athènes. La ville, assiégée, est prise rapidement le 4 juin 1456. Le duc et les habitants se réfugient sur l’Acropole jusqu’à ce qu’ils soient convaincus de se rendre lorsque Mehmet II entre à Athènes en août et autorise Francesco II, duc d’Athènes à gouverner Thèbes et la Béotie comme vassal.
Quand le Sultan Mehmed II atteignit la ville, il resta admiratif devant cette ancienne citadelle. Contrairement aux occidentaux, les Ottomans montrèrent un grand respect à la ville. Ils ne pillèrent pas les monuments, ni ne les détruisirent. Seuls quelques changements intervinrent au Parthénon auquel s’ajouta un minaret, afin de le transformer en mosquée. L’Erechtheion fut utilisé comme harem.
Toute la superficie de l’Acropole fut recouvert de plusieurs maisons où vivaient les familles ottomanes, la garnison et le commandement militaire. Du à son emplacement particulier faisant de ce lieu une forteresse, l’entrée de l’Acropole était interdite aux chrétiens, à moins qu’ils n’aient une autorisation explicite.
1687, le Parthénon bombardé par la République de Venise
Le Parthénon, dont le Moyen Âge avait fait une église chrétienne vouée au culte de la Vierge, avait été en 1460 transformé par le Turcs en mosquée, aussi un minaret coiffait-il l’un de ses angles. Mais le « Temple des idoles », comme le nommaient les musulmans, était encore quasi intact, avec toitures en dalles de marbre et frontons sculptés. Peu avant l’offensive vénitienne, les Turcs y avaient entreposé des munitions.
Le 26 septembre 1687, le Suédois Koenigsmark, au service de la Sérénissime (république de Venise), pointa ses canons sur l’édifice : une bombe le ruina, emportant la toiture, précipitant à terre de nombreuses colonnes et faisant éclater une partie de la frise de Phidias. La déflagration fut telle qu’on retrouva des débris jusque dans le camp des assiégeants.
Le monument qui « depuis deux mille ans défiait l’injure du temps et la barbarie des hommes », déplora le comte de Laborde, fut « détruit par l’Europe chrétienne ».
Otto Wilhelm de Kœnigsmark L’archéologue Léon Laborde (1807-1869) Francesco Morosini, 108e doge de Venise
Le Parthénon pillé par les nations européénnes
Encore l’archéologue français n’évoquait-il pas le pillage de l’édifice. Son démontage, qui allait occuper les siècles suivants, pouvait commencer. Dès la conquête assurée, le général vénitien Francesco Morosini, désireux d’offrir un trophée à Venise, fit détacher le groupe qui représentait les chevaux et le char d’Athéna. Mais à la suite d’une fausse manœuvre, il se fracassa sur le sol rocheux. Bientôt Français, Anglais, Danois et Allemand rivaliseront pour emporter dans leur pays d’autres décors sculptés des monuments de la Grèce antique.
Quant au petit temple d’Athéna Niké, il fut démoli au moment du siège de 1687, puis restauré en 1835.